• Lecture pédagogique : J’ai lu « S’inspirer de la pédagogie Montessori pour faire classe ».

    Voilà quelques mois, j’ai investi dans cet ouvrage de Retz car la thématique m’intéressait et depuis j'ai traîné à le lire car les 11 premiers chapitres sont relativement lourds à lire. Dans ces premiers chapitres, on fait un état des lieux de la pédagogie Montessori assez général. 

    A partir du chapitre 12, on retrouve enfin ce que l’on attend : Comment pratiquer une pédagogie inspirée de Montessori pour faire classe ?

    On y retrouve des informations sur l’organisation temporelle (les différents temps répartis dans la semaine), l’organisation spatiale (groupe de table ou espaces de travail répartis en classe), le matériel (les supports de manipulation et les cahiers) ; les corrections et évaluations des travaux des élèves. Puis aussi des chapitres plus précis sur le français, les mathématiques et les autres domaines de découvertes (QLM, arts…).

    Dans l’ouvrage, un point est consacré aux leçons. Celles-ci doivent être brèves et simples (simple, brève, succincte, avec le moins de mots).

    Dans le chapitre consacré à l’organisation spatiale (chapitre 13), il est question d’organiser des espaces propices aux apprentissages. On aborde l’intérêt d’un coin bibliothèque avec une notion d’intimité. La notion de « sobriété » est également aborder en expliquant qu’avoir des affichages, ateliers ou fiches de travail sans fioritures aide à optimiser la concentration sur la tâche à effectuer.

    Les espaces importants à avoir : 

    • un espace regroupement pour les temps collectifs
    • Une biblothèque fournie pour développer le goût et le plaisir de lire.
    • Un espace d’arts (poste CD, musiques à écouter, des ouvrages sur l’art)
    • Un espace anglais (imagiers, albums en anglais, CD comptines et chants en anglais)
    • Un espace mathématiques avec le matériel s’y rapportant (matériel et ateliers de mathématiques)
    • Un espace français avec le matériel s’y rapportant (dictionnaire, ateliers de français)
    • Un espace pour questionner le monde  (en lien avec les projets de classe en cours : élevage, engrenages, maquettes, jeux d’électricité, planisphère, globe terrestre, livres documentaires sur le projet en cours).

    La notion d’ordre apparaît également avec cette phrase que je trouve parlante : « L’ordre extérieur est le reflet de l’ordre intérieur et de l’autodiscipline. 

    Pour favoriser les interactions dans le quotidien de classe, on peut varier les modes de groupes des élèves.

    Le matériel à disposition des élèves se doit d’être sobre et simple pour ne pas déconcentrer les élèves. Commencer le travail sur l’ardoise permet de dédramatiser les erreurs, de s’entraîner et au PE de contrôler rapidement ce qui a été fait.

    Pour observer et évaluer, plusieurs possibilités existent : l’observation, l’auto-évaluation (sous forme de plan de travail individuel ou de cahier de progrès comme en maternelle > l’idée est de monter les marches une à une comme des étapes à franchir).

    Pour impliquer tous les élèves, on garde des temps collectifs mais on développe aussi des temps en groupe dans l’optique de faire participer tous les élèves. Pour l’encodage (au CP notamment), le travail des dictées muettes permet de dissocier l’acte graphique de l’encodage du mot (on peut encoder un mot sans savoir encore former la lettre). 

    Dans la bibliothèque de classe, il est intéressant de classer les ouvrages par niveau. Lors des temps de lecture libre, les élèves choisissent un livre de leur niveau. Proposer « la méthode des 5 doigts » permet à l’élève de savoir si le livre correspond à son niveau ; dès qu’ils rencontrent un mot qu’ils ne parviennent pas à lire, ils lèvent un doigt, s’ils ont levé 5 doigts avant la fin de la première page, le livre n’est pas à leur niveau, à leur portée.

    Bilan : Après une très (trop) longue introduction sur l’enseignement montessorien, on arrive au coeur des éléments qui nous intéressent, des pistes et des réflexions sur la pratique montessorienne en classe. Je ne pense pas que j’appliquerai la pédagogie montessorienne pure en classe. Certaines choses sont difficilement applicables à mon sens en classe (enfin dans ma classe). La lecture de cet ouvrage m’a confirmée le bien fondé de la pratique des ateliers en cycle 2, notamment pour avancer au rythme de chacun des élèves. Les chapitres consacrés au français et au mathématiques sont renseignés avec les travaux de pédagogues de chaque domaine. La place de la manipulation est rappelée à de nombreuses reprises et je pense qu’il ne faut pas la négliger.

     

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